Le but d’étudier les œuvres aux rayons x est de découvrir une réalité au delà du visuel. Les restaurateurs, historiens et archéologues en ont besoin afin de comprendre et mieux appréhender l’oeuvre qu’ils doivent protéger et étudier. Et parfois, certaines œuvres renferment des surprises plutôt inattendues comme ces deux cas, le Gobeur d’oursin de Picasso et L’Homme blessé de Courbet !
1er cas, quand l’intimité est mis à nue :
La radiographie peut parfois nous en apprendre d’avantage sur le processus de création.
Le tableau L’Homme blessé peint par Courbet entre 1844 et 1854, représente un homme bien solitaire. Il est blessé, il s’est alors assis au sol sous un arbre attendant son heure, pensons nous.
Mais grâce à la radiographie, c’est une toute autre histoire qui nous est racontée. On peut y distinguer le corps d’une femme blottit contre cet homme, sa tête contre son cou et la main gauche sur son épaule. Une scène d’une grande tendresse.
Donc ce qui nous semblait au départ être une scène dramatique intimiste, telle “la mort du héros caché aux yeux de tous”, était en réalité une scène tout aussi intime mais plutôt romantique !
La femme ayant disparu de la version finale expliquerait surement le choix du titre de ce tableau… Car les blessures les plus douloureuse ne sont pas forcément les plus visibles.
2nd cas, celui de la révélation des secrets (et aussi du crime!) :
C’est en étudiant le tableau de Picasso, Le Gobeur d’oursin, réalisé en 1946, que les historiens ont fait une double découverte; non seulement d’un point de vue professionnel et historique, mais également sur la personnalité même de Picasso!
En effet, celui-ci aurait subtilisé des toiles de la réserve du musée d’Antibes qui l’accueillait à ce moment là ! La radiographie du Gobeur d’oursin a révélé que sous sa peinture se trouvait le portrait de l’honorable président-fondateur de la société des amis du musée, déclaré disparu!!
Pour en savoir d’avantage entre autre sur les secrets révélés des œuvres d’art, je vous conseille de lire “L’Art et la science, l’esprit des chefs-d’oeuvre” de Jean-Pierre Mohen.
Eh bien on en apprend de belles. Picasso aurait “piqué” le portrait de l’honorable président-fondateur de la société des amis du musée pour peindre une de ces toiles.
Etait-il fauché à l’époque ?
Il était invité, il a pris ses aises je dirais plutôt!