Tout sur la palette du peintre !
Ne pas confondre la palette qui est le support des mélanges de couleurs, et la palette de couleurs qui fait référence aux choix des teintes et harmonies. Ce deuxième terme a déjà été le sujet d’un précédent article (la composition de la palette),
Intéressons plutôt à la palette en tant qu’accessoire indispensable à l’artiste peintre, à tel point qu’il en est devenu le symbole même de sa représentation.
La palette
Commençons par un bref historique : L’origine du terme palette provient de la pale, la partie plate d’une rame, et plus anciennement encore de la pelle. On appelait donc la palette le support plat servant à accueillir le mélange pigment/liant ou couleurs/médiums. D’où provient le terme couteau à palette pour les spatules utilisées pour la fabrication des couleurs.
Toutefois les palettes proposées dans le commerce peuvent varier dans leur tailles, leurs formes et leurs matériaux. Il existe des palettes plates, compartimentées, à creusement, pliables, jetables, en plastique, en céramique, en bois, en verre ou en plexiglas. Certaines ont parfois un trou afin d’y passer le pouce pour pouvoir les porter à la main de manière ergonomique.
Le choix de la palette
Les matériaux utilisés pour la palette détermineront son poids, sa résistance et sa facilité de nettoyage. Toutes ces variétés permettent à chacun d’y trouver son compte. Mais pour faire le bon choix, il y a certaines choses à savoir.
Les palettes compartimentées sont préférables pour les techniques à l’eau évitant ainsi les écoulements, tandis que les plates sont préférables pour les empâtements comme le permettent la peinture à l’huile et l’acrylique.
De plus, il faut prendre en compte la teinte de la palette car cela influence l’aspect des couleurs, surtout lorsqu’elles sont diluées en « jus ». Il peut y avoir une différence de rendu entre la couleur diluée sur une palette en bois et cette même couleur appliquée sur le fond blanc de la toile par exemple. C’est pourquoi il est recommandé d’adapter sa palette à sa méthode de travail. Si le support est blanc, alors une palette en céramique ou en plastique blanc fera l’affaire, au contraire si la préparation du support est de teinte ocre comme le faisaient les maîtres anciens, dans ce cas une palette en bois naturelle convient compte tenu de la proximité des tons.
Attention toutefois avec le verre et le plexiglas qui sont transparents, laissant alors apparaître la teinte sous-jacente ! Pour le choix de la palette, la neutralité chromatique est importante.
Une palette doit toujours être étanche, et si celle-ci sert en plus à broyer les couleurs, alors il faut qu’elle soit plate, résistante et ultra lisse. Une plaque de verre, de marbre ou de mélaminé fait très bien l’affaire. Il faut tout de même savoir que certains pigments comme les ocres, la terre de sienne ou les oxydes de fer, sont assez solides donc lors du mélange avec le liant, ils peuvent fortement rayer la palette.
Les palette jetables
Elles sont appelées comme cela car elles sont composées de papier sulfurisé vendu en bloc, les feuilles sont à arracher les unes après les autres une fois utilisées. L’avantage c’est qu’on a toujours une palette neuve ! L’inconvénient c’est que certaines sont un peu absorbantes.
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Personnellement, je me suis procuré un carreau de faïence blanc en 30×30.
C’est parfait pour l’atelier.
Merci pour l’ensemble, très riche, des conseils promulgués.
Jacques d’Etais.
Informations importantes. Merci
Bonjour,
Les assiettes blanches plastifiées peuvent être utilisable comme palettes jetables.
On peut les acheter par paquets de 50 ou de 100…
:)
:-:-:-:
Un autre type de palette très pratique : la palette humide.
C’est très facile à faire. Il faut :
– Une feuille de papier cuisson,
– Une éponge plate (vous pouvez la retailler…)
Exemple : http://www.spontex-pro.com/typo3temp/_processed_/csm_spongyl_87_packshot_c663316049.jpg
– Une boite plate étanche au format de l’éponge,
– Un peu d’eau.
Découpez le papier cuisson au format de l’éponge en rajoutant quelques cm pour avoir 2 rabats
pour enserrer l’éponge.
Verser de l’eau jusqu’à bien imbiber l’éponge.
Ça permet de conserver de la peinture acrylique fort longtemps.
Inconvénient : le papier bouloche si vous le frottez.
Pour limiter l’évaporation vous pouvez fermer votre boîte avec un film plastique étirable.
:-:-:-:
Je viens de recevoir une palette en bois (marron)
que je compte essayer dehors pour de la peinture à l’huile.
Faut-il la huiler pour qu’elle résiste à la pluie ?
Huile de lin ou huile dure ?
Ou serait il préférable de la couvrir d’un film plastique blanc ?
Merci d’avance.
:O)
Bonjour, si le bois est déjà verni alors la palette est prête à l’emploi. L’huile de lin est très bonne solution mais ne concerne que les palettes en bois brut. La recouvrir d’un film plastique blanc n’est vraiment pas nécéssaire, autant alors opter directement pour un support en plastique blanc… Merci à vous
Zut de zut : je n’avais pensé au verni…
La palette a été poncée, pour être moins abrasive pour les pinceaux, puis huilée (huile dure).
ça se passe bien.
En regardant les palettes en bois des peintres de jadis j’ai eu l’impression qu’elles devaient virer au gris à la longue
(à force de mélanger différentes teintes). Or le gris est une teinte assez neutre pour mettre en valeur les différentes teintes…
j’aime beaucoup recevoir vos emails si interessant…
j’attends donc la sortie de votre livre.
et bravo pour votre savoir et votre partage.
merci Willie Shapira Israel